Cabinet de thérapie de couples et de familles
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Textes choisis

Boris Cyrulnik ethologue, neuropsychiatre et psychanalyste :

Il n’y a pas de déterminisme (la croix vendredi 3 avril 2009) :

 

"C’est parce que je suis convaincu qu’il n’y a pas de destin inexorable et qu’il est possible de reprendre un nouveau développement après un traumatisme, que j’ai développé le concept de « résilience ». De même qu’un matériau a la capacité, à la suite d’un choc, de reprendre sa forme initiale, l’homme peut rebondir, surmonter les malheurs. Et en sortir plus fort. (….) Ces mêmes personnes seront capables d’aimer, de travailler et de fonder une famille, si on sait les aider, les écouter et si elles sont bien « tricotées » affectivement."

 

Eloge de la métamorphose par Edgar MORIN, sociologue et philosophe, source : http://www.le monde.fr/opinions…89625_3232html

 

" Quand un système est incapable de traiter ses problèmes vitaux, il se dégrade, se désintègre ou alors il est capable de susciter un méta-système à même de traiter ses problèmes : il se métamorphose. Qu’est ce qu’une métamorphose ? Nous en voyons d’innombrables exemples dans le règne animal. La chenille qui s’enferme dans une chrysalide commence alors un processus à la fois d’autodestruction et d’auto-reconstruction, selon une organisation et une forme de papillon, autre que la chenille, tout en demeurant le même. (…)

Les vertus génératrices/créatrices sont inhérentes à l’humanité. De même qu’il existe dans tout organisme humain adulte des cellules souches dotées des aptitudes polyvalentes (totipotentes) propres aux cellules embryonnaires, mais inactivées, de même il existe en tout être humain, en toute société humaine des vertus régénératrices, génératrices, créatrices à l’état dormant ou inhibé."

 

Comment survivre à sa propre famille de Mony ELKAIM (Couleurpsy, seuil) page 15

 « Qui ne s’est pas senti piégé, à un moment ou à un autre, à l’intérieur de sa propre famille ?

Qui n’a eu alors l’impression d’être écrasé par une réalité sur laquelle il n’avait pas prise ?

(…) Le plus souvent, en effet, ce n’est pas la réalité en tant que telle qui nous piège mais une représentation de cette réalité qui s’est construite au cours des années et des évènements. Comme nous allons le voir, chacun joue un rôle bien spécifique dans un scénario familial, et la distribution de ces rôles s’est faite le plus souvent à l’insu des uns et des autres. Le piège se referme alors, un système rigide s’installe et chacun se sent prisonnier. Certains membres de la famille souffrent, des symptômes apparaissent… »

 

« Les injustices nous rendent aveugles « : tiré de Ces loyautés qui nous libèrent p. 57 Catherine DUCOMMUN- NAGY psychiatre et thérapeute familiale.

Quand nous avons été lésés de manière sérieuse, il devient très difficile de voir comment nous lésons les autres.

Notre œil comprend une tache aveugle, une zone de la rétine ou il n’a pas de cellules visuelles. Pourtant nous ne sommes pas conscients de cette zone et nous avons l’impression que toutes les zones de notre œil fonctionnent de la même manière. De même, nous pensons que dans toutes les circonstances, nous sommes capables de reconnaître quand nous avons été justes et quand nous avons été injustes. C’est faux. Il arrive que nous commettions de graves injustices sans être capables de le voir. Quand nous avons été lésés, nous nous tournons souvent vers nos proches pour obtenir réparation. Il est légitime que nous trouvions une compensation pour le préjudice subi : et c’est justement cela qui nous empêche de voir que nous commettons à notre tour une injustice. En effet, nous réclamons de nos proches des choses qu’ils ne nous doivent pas. S’ils se montrent généreux envers nous et répondent à nos attentes, nous considéreront cela comme un dû. S’ils refusent de nous donner ce que nous réclamons, nous les accuserons d’être injustes alors qu’ils ne nous doivent rien. C’est là que se situe notre tache aveugle. »

 

« La vie est un processus paradoxal : nous qui sommes nés, nous sommes condamnés à mourir. Peut-être eût-il mieux valu ne pas naître, comme le suggère Sophocle, mais c’est trop tard ! La manière dont nous vivons notre vie se situe toute entière à l’intérieur de ce paradoxe qui définit le cadre dont nous ne pouvons sortir- être nés, et pourtant devoir mourir. Nous ne sommes donc pas des créatures aseptisées vivant dans un monde exempt de paradoxes, de déchirements et de contradictions ; mais nous pouvons faire notre possible pour que des paradoxes dans lesquels nous sommes pris et dans lesquels nous enfermons les autres puissent déboucher sur une multiplicité de voies, et non plus sur une seule. Notre prison réside dans l’unicité du chemin qui se profile devant nous, notre liberté peut se formuler comme l’ouverture d’autres possibles, et notre devoir d’homme comme l’accession à cette liberté. »

 

Mony Elkaim( Le passé ne nous condamne pas, page 43 de Comment survivre à sa propre famille.)

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